Un bonsaï doit vivre dehors, pas en intérieur !
Pourquoi un bonsaï doit vivre dehors ? Quelles sont les exceptions ?
Le bonsaï est souvent perçu par les non-initiés comme une plante d’intérieur. Et il faut bien avouer que la majorité des grandes enseignes de jardinage ne les aident pas beaucoup, en les vendant comme tel.
Or il s’agit avant tout d’un arbre, et la majorité des espèces de bonsaï sont destinées à vivre à l’extérieur. Mais pourquoi est-il crucial pour leur survie de les cultiver en plein air ? Existe-t-il des exceptions ? Et pourquoi un bonsaï maintenu à l’intérieur finira-t-il inévitablement par dépérir ?
Un besoin fondamental d’un environnement naturel
Les bonsaïs sont des arbres miniatures qui, comme leurs homologues de pleine terre, ont besoin des conditions climatiques naturelles pour prospérer.
Ils doivent être exposés aux variations de température, aux saisons, à la lumière naturelle et à l’humidité de l’air pour maintenir un cycle de vie normal.
- Les saisons sont essentielles : Un bonsaï d’extérieur, comme un érable ou un pin, a besoin d’une période de dormance hivernale. Cette phase de repos est cruciale pour sa croissance et sa longévité.
- L’air et l’humidité : En extérieur, l’air circule naturellement. Le taux d’humidité est souvent plus élevé qu’à l’intérieur, où le chauffage et la climatisation assèchent l’atmosphère.
- La lumière naturelle : Les arbres ont besoin d’un ensoleillement direct et de la variation naturelle du spectre lumineux. Ce qu’aucune lampe artificielle ne peut totalement reproduire.
Les exceptions : les bonsaïs d’intérieur
Bien que la majorité des bonsaïs doivent vivre en extérieur, certaines espèces tropicales ou subtropicales peuvent être cultivées en intérieur sous certaines conditions strictes. Il est important de noter que le terme “bonsaï d’intérieur” est avant tout un terme commercial. En réalité, aucun arbre n’est naturellement destiné à vivre en intérieur. Les espèces dites “d’intérieur” sont simplement celles qui peuvent tolérer ces conditions artificielles, durant la période la plus froide de l’année.
Parmi ces espèces, on trouve :
- Le Ficus retusa : Une des variétés les plus populaires pour l’intérieur. Capable de s’adapter à un environnement domestique avec une forte luminosité et une humidité suffisante.
- Le Carmona (arbre à thé) : Une espèce tropicale qui tolère l’intérieur mais demande beaucoup de soins et de stabilité.
- Le Serissa : Connu pour sa difficulté de culture, il peut survivre en intérieur. A condition d’avoir une humidité constante et une bonne exposition lumineuse.
Cependant, même ces espèces considérées comme “d’intérieur” devront absolument bénéficier d’une exposition régulière à l’extérieur dès que les températures le permettront.
Pourquoi un bonsaï en intérieur finit par mourir ?
Placer un bonsaï d’extérieur à l’intérieur est une erreur fatale. Même les espèces tropicales souffrent d’un environnement clos mal adapté.
- Un air trop sec : Le chauffage et la climatisation assèchent l’air, ce qui provoque un dessèchement des feuilles et des racines.
- Un manque de lumière naturelle : Même placé près d’une fenêtre, un bonsaï reçoit souvent trop peu de lumière pour assurer sa photosynthèse correctement.
- Un cycle naturel perturbé : Sans variations saisonnières, le bonsaï ne peut pas entrer en dormance, ce qui épuise progressivement ses ressources vitales.
Conclusion
Un bonsaï est un arbre en miniature qui n’a pas été conçu pour vivre dans un environnement artificiel. En lui refusant un accès à la nature, on l’expose à une dégradation inévitable. Si vous souhaitez malgré tout cultiver un bonsaï en intérieur, choisissez une espèce tropicale. Recréez autant que possible son habitat naturel (ce qui est particulièrement difficile). Et dès que la température le permet, sortez-le ! Sinon, il finira par mourir…
