Un banc de présentation pour bonsaï (bonsai bench)

Aujourd’hui, nous nous éloignons un peu de la culture du bonsaï à proprement parler, encore que… Pour bien cultiver vos bonsaï, et au fur et à mesure de l’accroissement de votre collection, se posera nécessairement le problème un jour, de la présentation de vos arbres.

Si vous commencez à avoir de beaux arbres, c’est toujours plus agréable à l’œil de favoriser la façon dont ils sont présentés. Comme un bijou dans son écrin, un beau bonsaï devrait pouvoir bénéficier d’un bel environnement, afin de le mettre en valeur.

Il existe de nombreuses photos sur le net de présentoirs à bonsaï très inspirants, certains très simple à réaliser, d’autres plus complexes. Nous vous proposons aujourd’hui de suivre la réalisation d’un présentoir à bonsaï “d’inspiration japonaise”, qui sera traité avec la méthode du bois brûlé.

Les sections de bois utilisées pour ce banc à bonsaï ont été achetées dans une grande surface de bricolage, accessible au grand public.

Hormis les 3 planches supérieures sur lesquelles seront posés les bonsaï, ce banc a été entièrement réalisé en assemblage à mi-bois (vidéo explicative de l’assemblage à mi-bois).

L’assemblage à mi-bois consiste à réaliser des encoches dans les deux pièces à assembler afin de les faire s’imbriquer l’une dans l’autre. La majeure partie du travail de ce banc à bonsaï consiste donc à réaliser ces encoches aux bonnes mesure. Une fois ces dernières réalisées, le montage ne prend que quelques minutes, à l’aide d’un maillet et de colle à bois.

Si cela vous semble trop complexe, vous pouvez vous inspirer de ce banc en réalisant un assemblage vissé.

Le pied du banc est réalisé avec un poteau de section 9×9 transversal, soutenu par deux petits pieds, dans lesquels viennent s’implanter 4 montants verticaux, 2 de chaque côté. On aura pris soin de biseauter chaque bout à 45° afin d’obtenir un effet moins massif, et plus abouti.

La hauteur du banc est à définir par vos soins, j’ai opté pour un banc à hauteur finie de 1.40m, je préfère que mes bonsaï soient assez haut afin de ne pas avoir une vision écrasée de leur silhouette.

Le haut du banc qui viendra supporter les 3 planches est réalisé avec le second poteau de section 9×9. Des encoches ont été réalisées pour insérer de petites traverses. Ces dernières sont de taille suffisante pour supporter la largeur des 3 planches + quelques centimètres (pour l’espacement entre les planches) et pour laisser leur extrémité dépasser des planches pour des raisons esthétiques.

Elles sont espacées de 40 cm, tandis que les deux supports des montants à chaque extrémité sont à 20 cm de chaque bord.

Une fois la colle sèche sur la partie haute, on vient tout assembler. Il reste à visser les 3 planches, qui seront également biseautés à leurs extrémités. Le principal du travail est achevé : un banc à bonsaï d’inspiration japonaise, solide et déplaçable !

Ce banc à bonsaï peut alors être traité de la façon que vous souhaitez, même s’il est censé résister aux intempéries grâce à son traitement autoclave. N’oubliez pas qu’il va être mouillé tous les jours par l’arrosage de vos bonsaï.

J’ai opté pour la technique du bois brûlé, avec un chalumeau que l’on trouve dans toutes les grandes surfaces de bricolage. C’est certes un peu long, mais cela permet d’utiliser cette technique dans un espace restreint, sans trop de risques.

Le bois brûlé dispose de nombreux avantages. D’abord esthétique pour ma part, je trouve l’aspect du bois brûlé particulièrement beau. Et puis le noir a l’avantage de faire ressortir le feuillage des bonsaï, offrant un joli contraste. Les marques liées au vieillissement du bois sont également peu visibles.

Outre son aspect visuel, cette technique permet de lutter efficacement contre certains nuisibles tels que les insectes xylophages. En effet, ces derniers ne pourront plus se nourrir de la cellulose et de la lignine du bois puisqu’ils ont été transformés en carbone. Il en va de même pour les champignons lignivores qui ne trouveront pas de terrain de propagation.

Une fois le bois brûlé, on peut le nourrir avec de l’huile de lin par exemple, ou de l’huile de thung. J’ai pour ma part opté pour un protecteur de bois brûlé PB600, qui est vendue par une entreprise très locale située à Vendargues, tout proche du Bonsaï Club Montpellier.

Ce banc est à présent prêt à accueillir mes bonsaï ! Si je devais apporter une petite correction, ça serait d’utiliser deux vis au lieu d’une seule sur la largeur de la planche afin d’éviter que celle-ci ne cintre. Cela sera toujours possible de corriger cela par la suite.

Bon bricolage à vous, et prenez soin de vos arbres.

Et n’oubliez pas, si vous êtes à proximité de Montpellier, et que vous souhaitez vous initier au bonsaï, prenez contact avec nous.

On ne le répètera jamais assez : l’arrosage automatique pour les bonsaï, c’est bien quand ça fonctionne ! Il faut absolument contrôler tous les jours votre arrosage : en plein été, un arrosage oublié peut condamner un arbre, selon la taille de son pot et son espèce.

Si j’opte pour l’arrosage automatique, je contrôle scrupuleusement mes substrats chaque fin de journée, afin de vérifier si mes sessions d’arrosage programmées dans la journée ont bien fonctionné : car c’est là l’avantage de l’arrosage automatique, de pouvoir réaliser de multiples petits arrosages afin de contrer les journées les plus chaudes de l’été.

Pour le détail, quelques trous dans les montants de support des planches me permettent de passer mon tuyau de goutte à goutte proprement. Je préfère ajouter un petit robinet de fermeture à chaque entrée, ce qui me permet d’être très flexible sur mes zones d’arrosage. Enfin, j’ai opté pour des buses d’arrosage flexibles qui permettent une répartition assez uniforme de l’eau sur les substrats, et que je peux ôter en dehors de la période chaude.