Un genévrier : suivi et mise en forme sur 4 années
Par Hervé
Hervé nous détaille dans cet article l’évolution d’un genévrier, acquis il y a environ 4 ans. Il a pris le temps de détailler avec humilité ses choix, ses succès mais également ses échecs. Tout n’est pas toujours facile dans l’art du bonsaï, et il est également sain de parler des difficultés que l’on rencontre. Avec au final, un très chouette résultat, même si la construction de l’arbre n’est pas aboutie à ce jour.
Après une demi journée de réflexion avec Serge , coupe drastique et choix de branches. Nous dénudons entièrement les deux branches de gauche en vue d’éventuels bois mort plus tard.
Cela ne se voit pas sur cette photo mais, dans le bas du feuillage entre le tronc de gauche dénudé et le tronc de droite, il y aune longue branche toute droite, dont l’extrémité de feuillage dépasse sur la gauche. Sur la droite en prolongement du tronc qui fait un coude, nous coupons une longue branche assez épaisse déjà pour en faire un jin. Le feuillage est bien ‘’gras’’.
J’amène cet arbre en atelier chez Jean-François ….. ou je me fais copieusement ‘’gronder’’. En effet, il aurait fallu faire l’inverse , c’est à dire couper la longue branche qui est dans le feuillage et garder la branche de droite pour la remonter. De plus , à l’atelier chez Jean-Francois, l’arbre avait souffert et il aurait été fort imprudent de lui faire quoique se soit.
Dons je suis reparti avec mon arbre sous le bras !
Vous aurez remarqué le passage de l’énorme pot plastique de la pépinière en pot à bonsaï de taille assez confortable. Sur la longue branche qui traversait tout le feuillage vers la gauche , j’ai tenté un évidement assez fort afin de pouvoir plier celle-ci : un échec, le reste de la branche est mort, donc j’ai coupé !
Plan B, sur la partie encore vivante, je tente 3 auto greffes: Échec à nouveau ! Je coupe tout ce qui n’est pas beau. Je décide de laisser l’arbre tranquille et de me contenter de le cultiver. Engrais en abondance toute l’année ( sauf au cœur de l’hiver), arrosage régulier mais point trop et surtout vaporisation tous les jours avec eau de pluie et engrais foliaire. Exposition en permanence au soleil. En canicule , un voile d’ombrage au dessus
Résultat sur la photo, un arbre qui a bien repris, un feuillage bien fourni et bien gras : photo avant reprise du bois mort à la base.
Bois mort du nébari travaillé avec la complicité de Fabrice (dont le nom est prédestiné pour le travail du bois ( bon ok elle est facile)). Un Shari est fait sur la partie courbe du tronc en haut à droite afin de compenser un léger défaut de conicité: une idée lumineuse de Fabrice.
Inclinaison du pot pour mettre l’arbre au meilleur de sa face. Première et sommaire mise en forme de l’arbre qui commence à révéler tout son potentiel. On peut noter l’excellent santé de l’arbre avec son feuillage bien fourni et gras.
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L’arbre avec son inclinaison plus précise et un travail de ligature plus approfondi donne une idée du futur de cet arbre. Bien sûr, il reste la ligature des bout de branche à finir. Il y a là un travail considérable compte tenu de l’espèce de Junipérus mais c’est très prometteur
Le résultat avant et après est tout de même bluffant et donne un très bel arbre. J’apporterai cet arbre lors de réunions club, mais après avoir fini les petites ligatures !