Petite histoire d’un Ishizuki

Dans le cadre de la Scuola d’Arte Bonsaï, Philippe a réalisé une plantation sur roche. Ce travail a été réalisé au mois de mars 2009.
La première étape consiste à trouver la pierre qui servira de support au sujet. Après plusieurs promenades actives dans la garrigue, aux environs du Pic Saint Loup, j’ai découvert cette pierre intéressante qui présente les caractéristiques nécessaires: forme allongée, mouvements, pouvant tenir droite sans aucune modification et ayant des cavités pouvant intégrer les plantes. Seul point négatif, la couleur qui, normalement, doit être foncée.

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Deuxième étape avant la réalisation, le choix des plantations. La pierre doit représenter la montagne avec les différentes étages de végétation. J’ai choisi un petit juniperus procumbens, aux longues branches, vert tendre qui tranchera avec la couleur de la pierre. L’arbre à fleurs ou à fruits est un cotonéaster et l’herbe est une « herbe dorée » de garrigue poussant dans les interstices des rochers. La composition sera recouverte de divers types de mousses de garrigue.
Il ne faut pas oublier le kéto, l’akadama, la colle pour fixer le fil à la roche et le fil à ligaturer.
Après réflexion, le choix de la face est celui de la 1er photo (mouvement vers la droite).

PhotoC Grâce à une colle à deux composants, j’ai fixé les fils d’aluminium sur la roche à plusieurs endroits.
PhotoD Le petit arbre est nettoyé, ligaturé, la motte est délicatement défaite, avant la mise en place sur la roche.
PhotoE Le kéto, mélangé à l’akadama est mouillé de façon à obtenir un mélange consistant . Il est ensuite appliqué directement sur la roche.
PhotoF L’arbre ligaturé est ensuite posé sur la première couche de kéto, puis fixé grâce aux fils aluminium collés et la motte recouverte d’une autre couche de kéto. Il faut faire pénétrer la terre dans les racines nues.
PhotoG Le cotonéaster et l’herbe subissent le même travail, comme on peut le voir sur la photo. Il est nécessaire de mettre suffisamment de kéto pour assurer une bonne reprise et une bonne pousse. Les végétaux ont été placés suivant la face choisie et le mouvement de la pierre.
PhotoH La composition est terminée. Il reste à faire la mise en place des branches du juniperus.
PhotoI  Autre vue.
PhotoJ La mise en place des branches est terminée. J’applique sur le kéto la mousse fine de garrigue de textures et couleurs différentes, en créant un léger relief.
PhotoK Dernier contrôle de la composition.

Voici le résultat final de la 1ere mise en forme après une journée de réflexion et de travail. La motte de kéto devra se réduire quand les racines des diverses plantations se développeront. Cet article a pu être réalisé grâce à Fabien FERRER, le talentueux photographe qui nous accompagne tout au long des cours et qui m’a donné l’autorisation d’utiliser ses photos. Je remercie également Maître ANDO pour ses conseils techniques.PhotoL

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